Les plateformes no-code/low-code révolutionnent la manière dont les applications sont conçues. En permettant à des utilisateurs non techniques de créer des outils numériques via des interfaces visuelles, elles démocratisent le développement logiciel. Mais cette accessibilité a un prix : la confidentialité des données peut rapidement devenir un casse-tête si les bonnes pratiques ne sont pas respectées.
Les risques liés à la simplicité des plateformes no-code/low-code
Créer une application en quelques clics, c’est grisant. Mais derrière cette facilité se cachent des risques bien réels. La plupart des utilisateurs de ces plateformes ne sont pas formés à la sécurité informatique. Résultat : des erreurs de configuration, des accès trop larges, et des données sensibles exposées.
Selon l’OWASP, les vulnérabilités les plus fréquentes incluent l’usurpation de compte, la mauvaise gestion des secrets, l’absence de validation des entrées, et l’intégration de composants tiers non vérifiés. Des failles qui peuvent transformer une application inoffensive en véritable passoire numérique.
Des fonctionnalités de sécurité intégrées… mais souvent mal utilisées
Les plateformes no-code/low-code ne sont pas dénuées de protections. Contrôle d’accès, chiffrement, journalisation des événements… tout y est. Mais encore faut-il savoir les activer et les configurer correctement. Et c’est là que le bât blesse.
Un exemple ? Une application de gestion de clients créée sur une plateforme populaire, où tous les utilisateurs finaux accèdent aux données avec le compte administrateur du créateur. En cas de compromission, c’est toute la base de données qui est exposée. Une erreur classique, mais évitable.
La montée en puissance des référentiels de sécurité
Face à ces défis, les initiatives comme l’OWASP Low-Code/No-Code Top 10 prennent tout leur sens. Ce référentiel identifie les dix risques majeurs et propose des mesures concrètes pour les atténuer. Une ressource précieuse, notamment pour les « citizen developers » qui n’ont pas de formation en cybersécurité.
Les éditeurs de plateformes, eux aussi, montent au créneau. Ils renforcent leurs offres avec des outils de gestion des accès, de surveillance des activités et de chiffrement des données. Et surtout, ils investissent dans la formation des utilisateurs, un levier essentiel pour réduire les erreurs humaines.
Statistiques alarmantes sur la sécurité des applications no-code
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Une étude récente révèle que 93 % des applications no-code analysées présentent des violations de sécurité majeures. Taille de clé insuffisante, absence de chiffrement, données exposées… la liste est longue.
La majorité de ces incidents sont dus à des erreurs de configuration ou à un manque de sensibilisation. Et les attaques par injection (SQL, XSS) restent monnaie courante, faute de validation des entrées correctement implémentée.
Quand la simplicité devient un piège
Il suffit parfois d’un clic mal placé pour ouvrir une brèche. Un utilisateur qui connecte une API sans vérifier sa provenance, une clé API laissée en clair dans les paramètres… et c’est la porte ouverte aux cyberattaques.
Sur cette page dédiée à la sécurité des plateformes no-code, vous trouverez des conseils pratiques pour éviter ces pièges courants.
Les composants tiers : une menace silencieuse
Les modules externes et les API sont devenus incontournables dans les applications no-code. Mais chaque composant ajouté est un point d’entrée potentiel pour les attaquants. D’où l’importance de privilégier les composants certifiés et de maintenir une veille sur les mises à jour de sécurité.
Un bon réflexe : consulter régulièrement les bulletins de sécurité de la plateforme utilisée, comme le recommande cet article sur les bonnes pratiques no-code.
Un exemple qui fait réfléchir
Un développeur citoyen intègre un module de paiement tiers dans son application. Le module, non maintenu depuis deux ans, contient une faille critique. Résultat : des données bancaires compromises. Une simple vérification aurait suffi à éviter le drame.
Bonnes pratiques pour protéger la confidentialité des données
Heureusement, il existe des solutions simples à mettre en œuvre pour sécuriser vos applications no-code/low-code. Voici les principales :
1. Configurer rigoureusement les droits d’accès
Appliquez le principe du moindre privilège : chaque utilisateur ne doit avoir accès qu’aux données et fonctionnalités strictement nécessaires à son rôle. Et surtout, évitez d’utiliser votre compte administrateur pour les connexions applicatives.
2. Chiffrer les données au repos et en transit
Assurez-vous que la plateforme propose le chiffrement des données, et qu’il est activé par défaut. Si ce n’est pas le cas, changez de plateforme ou mettez en place des solutions complémentaires.
Un conseil bonus
Utilisez des outils comme Zapier ou Make avec prudence. Bien qu’extrêmement pratiques, ces outils peuvent exposer vos données si les connexions ne sont pas sécurisées.
Former les utilisateurs : un levier essentiel
La technologie ne fait pas tout. La sensibilisation des utilisateurs est cruciale pour éviter les erreurs humaines. Formez vos équipes aux risques spécifiques aux outils no-code/low-code, et mettez à disposition des guides de bonnes pratiques.
3. Mettre en place une surveillance continue
Activez les logs, configurez des alertes, et réalisez des audits réguliers. De nombreuses plateformes proposent désormais des outils de monitoring intégrés. Utilisez-les !
4. Nettoyer régulièrement vos applications
Supprimez les connecteurs inutilisés, désactivez les applications obsolètes, et limitez la surface d’attaque. Un ménage numérique régulier peut faire toute la différence.
Un dernier mot sur la vigilance
Ne vous reposez jamais sur les paramètres par défaut. Chaque application est unique, et mérite une configuration personnalisée. Pour aller plus loin, consultez notre article sur les risques de sécurité dans le no-code.
Vers une culture de la sécurité dans le no-code
La confidentialité des données dans les applications no-code/low-code repose sur une combinaison de bonnes pratiques techniques, de configuration rigoureuse et de sensibilisation des utilisateurs. Les plateformes évoluent, les référentiels se précisent, mais la vigilance reste de mise.
5. S’appuyer sur les référentiels existants
Utilisez l’OWASP Low-Code/No-Code Top 10 comme guide. Ce document est une mine d’or pour identifier les failles potentielles et mettre en place des mesures de mitigation efficaces.
6. Ne pas négliger les tests de sécurité
Même dans un environnement no-code, les tests de sécurité sont essentiels. Utilisez des outils d’audit automatisés, ou faites appel à des experts pour évaluer vos applications les plus critiques.
Pour aller plus loin
Découvrez d’autres conseils pratiques sur www.2lkatime.com.
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